On the origin of Yiddish Christmas Folklore
mer. 15 déc.
|https://www.facebook.com/events/22338263657
Heure et lieu
15 déc. 2021, 12:00 – 13:00
https://www.facebook.com/events/22338263657
À propos de l'événement
***English will follow***
Le Collectif Judéité(s), poursuit son Cycle de Conférences 2021-2022 : Connexions, avec Jordan Chad, doctorant à l'Université de Toronto.
Avec le soutien de l'Association d'Études Juives Canadiennes, du Vered Center et du Microprogramme en Études Juives de l'Université de Montréal.
La conférence sera en anglais, suivie d'une période de questions bilingue (FR/ANG).
**RÉSUMÉ**
Sur l'origine du folklore yiddish de Noël
Dans le folklore yiddish, le Nittelnacht (veille de Noël) est décrit comme une période sinistre et terrifiante pour les juif.ve.s. La plupart des théories existantes sur l'origine de ce folklore affirment qu'il est né d'une réaction juive au christianisme et/ou à l'intolérance chrétienne. Cependant, ces théories ne tiennent pas compte du fait que c'est plutôt Pâques, et non Noël, qui est le jour le plus sacré du christianisme et qui, historiquement, a suscité le plus de violence à l'égard des Juif.ve.s. Jordan Chad propose que la réponse folklorique face à Noël, tant chez les Juif.ve.s que chez les Chrétien.ne.s, n'est pas une réaction à la fête chrétienne en particulier, mais plutôt une réaction à la saison sombre de l'hiver. Il soutiens que le folklore juif et Chrétien ont évolué en parallèle sur la base d'un ancien folklore de la mi-hiver, mais avec l'élément "Christ" inversé entre les deux groupes, afin de refléter leurs positions sociales et structurelles au sein de l'hégémonie chrétienne. Chad souligne spécifiquement les similitudes entre le Nittelnacht juif et le Nidelnacht chrétien de la région ashkénaze au début de l'ère moderne, car ces folklores étaient associés à des coutumes analogues, remplaçant les pratiques religieuses par des réjouissances d'avant Noël pour éloigner les esprits de l'hiver. L'analyse du développement du folklore yiddish dans un contexte non-juif nous permet de donner un sens à des coutumes juives apparemment contre-intuitives, comme le fait de s'abstenir d'étudier la Torah à la veille de Noël. Dans l'ensemble, son analyse de l'origine du folklore de Noël yiddish illustre la façon dont les traditions juives ont souvent été façonnées par des forces extérieures à la communauté juive.
**BIOGRAPHIE**
Jordan Chad est candidat au doctorat à l'Université de Toronto. Ses recherches portent sur la manière dont les circonstances sociales des personnes juives ont façonné leurs trajectoires culturelles et intellectuelles. Son parcours comportent plusieurs publications sur le thème de la réussite intellectuelle des personnes juives séculières (Contemporary Jewry, 2020) et des littératures en yiddish (Shofar, 2022; Shofar 2023). En plus de ses recherches en études juives, il est activement engagé dans divers projets de recherche multidisciplinaires qui couvrent les domaines de la physique, des mathématiques et des neurosciences.
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The Collectif Judéité(s) is continuing its 2021-2022 Series of Conferences: Connexions with Jordan Chad, Ph.D Candidate at the University of Toronto.
We would like to thanks the support of the Association for Canadian Jewish Studies, the Vered Center and the Microprogramme in Jewish Studies of the Université de Montréal.
The conference will be in English, followed by a bilingual Q&A (FR/ENG)
**ABSTRACT**
On the Origin of Yiddish Christmas Folklore
In Yiddish folklore, Nittelnacht (Christmas Eve) is depicted as an eerie, terrifying time for Jews. Most existing theories on the origin of Yiddish Christmas folklore assert that it arose as a Jewish reaction to Christianity and/or Christian intolerance; however, these theories fail to account for the fact that it is Easter, not Christmas, that is the holiest day in Christianity and that historically evoked the most documented violence towards Jews. In contrast, Jordan Chad proposes that the prodigious folkloric response to Christmas among both Jews and Christians is not a reaction to the Christian holiday specifically, but rather, a reaction to the dark midwinter season. He argues that Jewish and Christian Christmas folklore evolved in parallel based on an ancient midwinter folklore, but with the “Christ” element inverted between Jews and Christians to reflect their respective social structural positions amid Christian hegemony. He specifically highlights similarities between the Jewish Nittelnacht and the Christian Nidelnacht of the early modern Ashkenaz region, as the respective folklores were associated with analogous customs, viz. replacing religious practices with merrymaking before Christmas to ward off revenant midwinter spirits. Analyzing the development of Yiddish folklore within the context of the external non-Jewish environment allows us to make sense of seemingly counterintuitive Jewish customs, such as refraining from Torah study on Christmas Eve. Overall, his analysis of the origin of Yiddish Christmas folklore serves as an illustrative example of how Jewish traditions were often shaped by forces external to the Jewish community.
**BIOGRAPHY**
Jordan Chad is a senior Ph.D. candidate at the University of Toronto. His research examines how the social circumstances of Jews have shaped their cultural and intellectual trajectories. He recently published on the topic of secular Jewish intellectual attainment (Contemporary Jewry, 2020) and recently wrote on the topics of Yiddish physics literature (to be published in Shofar, 2022) and Yiddish Christmas literature (to be published in Shofar, 2023). In addition to his research in Jewish studies, he is actively engaged with various multidisciplinary research projects that span the fields of physics, mathematics and neuroscience.